Témoignages de mamans de BABI
Camille
Dès ma grossesse, j'ai senti que ma fille bougeait beaucoup dans mon ventre et était très réactive lors des séances d'haptonomie. La praticienne me l’avait fait remarquer. La grossesse a été épuisante, et contrairement à ce qu'on m'avait dit, je n'ai jamais retrouvé mon énergie durant ces neuf mois. Elle semblait déjà vouloir faire les choses à sa manière, comme en témoigne sa naissance par le siège.
L'allaitement s'est bien passé, mais elle tétait très très souvent et passait beaucoup de temps au sein. Elle n'a jamais voulu de tétine, mais à deux mois, elle a commencé à sucer son pouce, ce qui a changé nos vies. L'endormissement et les siestes ont été extrêmement compliqués, avec des réveils toujours marqués par des pleurs intenses. Le moment du change était également difficile. À partir de quatre mois, il fallait redoubler d'efforts pour la changer, en la divertissant constamment et en captant son attention avec des chansons et des jeux.
J'ai instauré des rituels de sommeil, comme chanter et la bercer dans mes bras. Je posais ma main sur elle pour l'apaiser avant de m'éclipser. La séparation était particulièrement difficile, et elle pleurait beaucoup. Chaque changement était un défi, donc j'ai appris à tout lui expliquer dès ses premiers mois, ce qui aidait à apaiser ses pleurs. Ces petites stratégies ont fait une grande différence dans notre quotidien.
Alexandra
Avec ma troisième fille, Céleste, j'ai découvert ce que signifie avoir un bébé aux besoins intenses (BABI). C'était un vrai bébé kangourou, constamment collée à moi. J'ai dû la porter en écharpe, en porte-bébé ou dans mes bras presque en permanence. Comparée à mes deux premières filles, ses besoins étaient complètement différents. Elle avait toujours besoin de ma présence pour s'endormir, ce qui n'était pas le cas avec mes aînées. J'ai même installé un lit de bébé collé au mien pour pouvoir être près d'elle la nuit, car elle pleurait beaucoup. Elle avait un appétit insatiable et réclamait tout le temps et de façon immédiate, pleurant dès que je ne pouvais pas y répondre instantanément. La situation a été complexe pour le papa, en raison de la fusion entre Céleste et moi, et cela a également été difficile pour la fratrie, car je devais souvent me concentrer uniquement sur elle pour répondre à ses demandes intenses. Ce fut une période exigeante, mais elle m'a appris à m'adapter et à comprendre les besoins uniques de mon enfant.
Mathilde
Dès le début, ma fille a toujours eu besoin de s'endormir dans les bras. Nous n'avons pas tenté d'autres méthodes, car cela fonctionnait bien et elle s'endormait relativement vite ainsi. Pendant la journée, elle ne dormait pas beaucoup et restait éveillée avec de grands yeux curieux, babillant sans cesse. Elle avait un besoin constant de contact, surtout pour les siestes. La nuit se passait sans encombre, mais l'endormir nécessitait souvent de longs moments à la bercer. Ce qui a véritablement aidé, c’était de la maintenir bien contenue (contrairement à aujourd'hui, où elle n'aime plus être serrée) : l'emmaillotage jusqu'à ses trois mois a été une bénédiction, suivi par l'ajout d'un boudin autour de son lit pour qu'elle se sente "entourée". Elle était fascinée par son mobile, que nous avions astucieusement installé au-dessus de la table à langer pour capter son attention et éviter qu’elle ne gigote. C'était un bébé avide d'attention et de présence, alors nous déplacions souvent le transat pour qu'elle puisse nous suivre partout : dans la salle de bain, les toilettes (oui, même là), la cuisine, le salon, et ainsi de suite. Ses pleurs fréquents faisaient que nous la gardions souvent près de nous. Elle a été gardée à la crèche, mais n'y dormait pas. La séparation a toujours été un défi quotidien, tout au long de ses années à la crèche et encore aujourd’hui à l’école. Pour le moment du change, il était indispensable d'avoir un mobile ou un jouet pour la distraire, sinon le change était compliqué voire un combat. Ces expériences m'ont appris à être patiente et à m'adapter à ses besoins uniques.
Anne
Dès le début, ma fille a toujours eu besoin de s'endormir dans les bras. Nous n'avons pas tenté d'autres méthodes, car cela fonctionnait bien et elle s'endormait relativement vite ainsi. Pendant la journée, elle ne dormait pas beaucoup et restait éveillée avec de grands yeux curieux, babillant sans cesse. Elle avait un besoin constant de contact, surtout pour les siestes. La nuit se passait sans encombre, mais l'endormir nécessitait souvent de longs moments à la bercer. Ce qui a véritablement aidé, c’était de la maintenir bien contenue (contrairement à aujourd'hui, où elle n'aime plus être serrée) : l'emmaillotage jusqu'à ses trois mois a été une bénédiction, suivi par l'ajout d'un boudin autour de son lit pour qu'elle se sente "entourée". Elle était fascinée par son mobile, que nous avions astucieusement installé au-dessus de la table à langer pour capter son attention et éviter qu’elle ne gigote. C'était un bébé avide d'attention et de présence, alors nous déplacions souvent le transat pour qu'elle puisse nous suivre partout : dans la salle de bain, les toilettes (oui, même là), la cuisine, le salon, et ainsi de suite. Ses pleurs fréquents faisaient que nous la gardions souvent près de nous. Elle a été gardée à la crèche, mais n'y dormait pas. La séparation a toujours été un défi quotidien, tout au long de ses années à la crèche et encore aujourd’hui à l’école. Pour le moment du change, il était indispensable d'avoir un mobile ou un jouet pour la distraire, sinon le change était compliqué voire un combat. Ces expériences m'ont appris à être patiente et à m'adapter à ses besoins uniques.
